Rafael Lozano-Hemmer
CERCANÍA
Arsenal art contemporain Montréal a le plaisir d’accueillir Rafael Lozano-Hemmer, artiste de renommée internationale, pour une résidence de création intitulée « Cercanía ». L’artiste mexicain basé à Montréal et son équipe de 15 développeurs exposeront des œuvres récentes en plus d’en concevoir de nouvelles ayant pour thèmes la proximité et l’expérience partagée. Des installations audiovisuelles immersives et ambitieuses transformeront l'une des gigantesques salles de 18,000 pieds carrés de Arsenal art contemporain Montréal.
Le titre de l’exposition, « Cercanía », signifie en espagnol proximité physique, mais également intimité et empathie.
Malgré le titre, cette présentation a été réfléchie de façon à respecter la distanciation sociale : même lorsque les œuvres sont interactives, les visiteurs n’auront à toucher aucune surface et pourront garder une distance d’au moins deux mètres avec les autres visiteurs.
Incluant trois premières mondiales, trois premières nord-américaines et six premières canadiennes, l’exposition comprend notamment une salle de projection interactive de 30 mètres de longueur, une sculpture sonore de 2 300 canaux, un jeu d’ombres informatisé ainsi qu’une fontaine qui reproduit le portrait éphémère du participant à l’aide de vapeur d’eau froide. Au fil de la résidence, des artistes invités s’uniront à l’équipe de Lozano-Hemmer dans le but de créer de nouvelles œuvres, notamment l’auteur-compositeur-interprète Patrick Watson et le philosophe Brian Massumi.
Cette résidence est un avant-goût de Atmospheric Memory, la célèbre exposition immersive de Lozano-Hemmer présentée en première au Festival international de Manchester qui sera présentée dans nos espaces à l'automne 2021.
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Réflexion de Rafael Lozano-Hemmer sur l’art en temps de pandémie
« Cette résidence émerge de la pandémie sans précédent qu’est la COVID-19. Au départ, nous avions planifié présenter à Arsenal art contemporain Montréal Atmospheric Memory, une exposition immersive d’envergure qui comprend des dizaines d’œuvres interactives activées par la respiration, le toucher et la voix des participants. En raison de la COVID-19, nous avons donc décidé de concevoir une exposition précisément dans le but de respecter la distanciation sociale et les mesures de santé et sécurité en place contre la pandémie. Nous avons sélectionné des œuvres récentes et de nouvelles qui ne requièrent pas le toucher (pas de boutons, de leviers, de labyrinthes, de chambres scellées hermétiquement), et qui permettent une distance d’au moins deux mètres entre les visiteurs, en tout temps. De façon critique, ces œuvres nous unissent en nous aidant à interrompre le récit de ce virus dévastateur et stimulent une expérience incarnée et partagée pour le deuil et la continuité à la fois .
En raison du choc continuel causé par la propagation inégalée de la COVID-19, les experts ont prédit que les musées mettraient des années à s’en remettre, que les spectacles bondés seraient chose du passé, que l’art se limiterait aux salles de visionnement en ligne ou à la réalité virtuelle, que nous sommes en fait piégés dans la prison de verre qu’est la vidéoconférence. Je ne suis pas d’accord : tôt ou tard, l’immunité, les vaccins, les traitements, la prévention et le dépistage nous permettront sans doute de surmonter cette pandémie, comme ils l’ont fait auparavant. Dans un avenir rapproché, nous passerons du temps ensemble, enlacerons des nouveaux amis, irons voter, partagerons des expériences et développerons de nouvelles relations. Nous sortirons dans la force, la solidarité, la protestation, le deuil. Le grand compositeur américain Frederic Rzewski a proposé l’idée que le « coming together » (le devenir ensemble) était au cœur même de l’expérience humaine. L’art sera toujours la plus grande raison pour que nos corps partagent un espace : dans les concerts avec d’autres personnes, devant une peinture qui nous émeut, lors d’une performance activiste ou encore, plongés dans un environnement réceptif. Nous devons prévoir dès maintenant cette réincarnation massive comme si nos vies en dépendaient, car c’est le cas, politiquement, esthétiquement, psychologiquement, financièrement, écologiquement. » - Rafael Lozano-Hemmer
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Rafael Lozano-Hemmer (né en 1967 à Mexico) est un artiste multimédia basé à Montréal depuis 2004, où il dirige « Antimodular », studio formé de 15 personnes provenant de 7 pays. Il crée des plateformes utilisant diverses technologies telles des lumières robotisées, des fontaines numériques, une surveillance informatisée, des murs médias et des réseaux télématiques, appelant également à la participation du public. Il a été le premier artiste à représenter le Mexique à la Biennale de Venise avec une exposition au Palazzo Van Axel en 2007. Il a aussi exposé aux biennales de Cuenca, La Havane, Istanbul, Cochin, Liverpool, Melbourne (NGV), Moscou, La Nouvelle-Orléans, New York (ICP), Séoul, Séville, Shanghai, Singapour, Sydney et Wuzhen.
Son art public a été commandé pour les célébrations du millénaire à Mexico (1999), l’élargissement de l’Union européenne à Dublin (2004), le mémorial pour le Massacre de Tlatelolco (2008), les Jeux olympiques d’hiver de Vancouver (2010), l’exposition de préouverture du Guggenheim à Abu Dhabi (2015) et l’activation du théâtre romain d’Augusta Raurica à Bâle (2018).
Ses œuvres font partie de plusieurs collections, entre autres : MoMA, Guggenheim et El Museo del Barrio à New York ; MAC, MBAM, PHI, Giverny et Majudia à Montréal ; Tate et Science Museum à Londres ; Jumex et MUAC à Mexico ; Daros à Zurich ; MONA à Hobart ; ZKM à Karlsruhe ; NGV à Melbourne ; SAM à Singapour. Au cours des deux dernières années, Lozano-Hemmer a fait l’objet de 9 expositions individuelles à l’échelle mondiale, notamment une exposition majeure au Hirshhorn Museum à Washington DC, l’exposition inaugurale au Amorepacific Museum à Séoul ainsi qu’une rétrospective de mi-carrière coproduite par le Musée d’art contemporain de Montréal et le SFMOMA.
En 2019, sa performance immersive Atmospheric Memory a affiché complet au Festival international de Manchester et son installation interactive Border Tuner a relié les gens de chaque côté de la frontière américano-mexicaine à l’aide de ponts de lumière contrôlés par la voix des participants à Ciudad Juárez, Chihuahua et El Paso, Texas. Plus d’informations.
2 pour 1! Du 1er au 24 octobre, votre billet CERCANÍA vous donne aussi accès à l’exposition immersive METAMORPHOSIS présentée par ELEKTRA, à l’heure de votre visite.